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L’imagination est mon obsession, l’écriture est ma structure, la poésie est mon acrobatie, les histoires sont mon terroir, les univers sont mon sanctuaire. Et le partage ? C’est mon message laissé aux commentaires de vos pensées. Pour vous y retrouver, vous pouvez commencer par les textes présentés, commençant par les derniers publiés, ou prendre le raccourcie des catégories. Ce qui est sur, c’est que je vous souhaite une bonne lecture.

10 May

Le moussaillon du navire Humanos

Publié par [NERO] BLACK WORD  - Catégories :  #Imag'inarium

Le moussaillon du navire Humanos

Au milieux de l’océan, par une nuit tranquille et chaleureuse, le navire marchand Humanos était guidé par les vagues et le vent vers sa destination.

 

A son bord, un jeune homme sommeillait sur un tas de linge humide. Il avait été engagé par le capitaine grâce à son père, tous deux faisant des affaires depuis des années. Ce jeune moussaillon n’était pas un amoureux de l’océan, même s’il aimait bien naviguer. Ce qu’il aimait vraiment, c’était les légendes.
 

Depuis son enfance, il avait entendu de nombreuses histoires parlant de héros voyageant à travers le vaste monde, de dieu observant les mortels ou de créatures dangereuses et fascinantes. Même s’il n’avait pas l’intention de devenir un marin, il avait accepté ce travail pour faire plaisir à son père, se disant qu’ainsi il pourrait aller à la recherche d’autres contes et légendes.
 

Cette nuit la, il se réveilla difficilement, le corps courbaturé d’avoir dormi sans confort. Encore endormit, il avait traversé le Humanos pour se rendre dans la cale où il espérait trouver un hamac de libre. Ce qui fut le cas. Il ne tarda pas à se rendormir, pensant à la journée de travail qui l’attendait à l’aube.
 

Ce fut pourtant bien tard qu’il quitta les bras de Morphée. Le navire était étrangement vide et d’un silence digne d’un bateau fantôme. Seul le bruit régulier des vagues se faisaient entendre.
 

Le jeune mousse monta sur le pont et ne trouva pas âme qui vive. Son capitaine, ses camarades, tous avaient disparu. Il chercha dans tout le bateau, vérifia qu’aucun canots de sauvetage ne manquaient, mais rien. L’équipage s’était tout simplement envolé.
 

Néanmoins, en regardant par dessus bord, il eu la surprise de voir une femme nue avec un queue de poisson à la place des jambes. Mais avant de se remettre de sa surprise, elle disparut dans l’eau.
 

Se retrouvant seul sur le Humanos, il ne savait plus quoi faire, l’esprit tourmenté par ce qu’il pensait avoir vu.
 

Au début, il se contenta de déambuler sur le pont, notant ce qu’il pensait avoir vu dans un petit carnet. Mais rapidement l’ennuie et la solitude l’angoissèrent. Le jeune homme chercha dans l’horizon un navire à appeler à l’aide tout en appelant la femme de l’océan qu’il pensait avoir vu, mais pendant plusieurs jours, il ne vit personne.
 

Errant dans le navire, allumant chaque nuit des lanternes pour être vu, se nourrissant dans les produits destinés à la vente, il attendit de voir quelqu’un qui le ramènerait sur la terre ferme.
 

Plusieurs jours passèrent, puis des semaines, peut-être mêmes des mois. Il avait peu a peu perdu la notion du temps, ainsi que l’espoir de sortir de cette prison flottante. Les journées étaient indissociable, toutes surplombées du même soleil de plomb. Sa réserve d’eau s’amenuisait et sa solitude le rongeait.

 

Il s’était mit à parler seul et à écrire tout ce qu’il pensait, comme se promettre de ne plus jamais monter dans un bateau une fois rentré chez son père. Il nota avoir vu une femme étrange dans l’eau sans se souvenir du nom de la créature. Mais plus le temps passait, plus il était sur de l’avoir vu.

 

Un matin, ayant trouvé une grosse marchandise d’outils dans la cale, il s’était mit à les jeter un par un dans l’eau en appelant cette fameuse femme. Avec le temps, il s’était mit à jeter un peu tout ce qui lui passait sous la main en criant son appel.

 

Mais un soir, il la vit. Elle et ses sœurs. Elles étaient la, des femmes aux corps sveltes, toutes avec de longs cheveux et des yeux envoûtants, avec des queues en écailles brillantes de bleu, de vert et de turquoise, lui souriant et l’invitant à les rejoindre.
 

Fou de joie, il ne se fit pas prier pour dérouler une échelle en corde et quitter le navire pour plonger dans l’océan, s’abandonnant à ses créatures inconnues. Pendant ce temps, le Humanos se laissa emporter dans une tempête.
 

Ce fut bien des jours plus tard qu’un bateau pirate explora le navire abandonné. Ils récupérèrent le Humanos et tout ce qu’il y avait à son bord, y comprit le journal du dernier passager.
 

Quand le capitaine revendit le navire, son acheteur reçut à son tour le petit carnet, qui transmit son histoire d’équipage disparu et de femmes à queue de poisson à toutes les personnes qui eurent la curiosité de le lire.

 

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